YVES CONSTANTINIDIS CONSULTANT

500 ingénieurs formés à l’expression des besoins

500 personnes formées

Je viens de faire les comptes : Depuis 2012, j’ai formé plus de 500 personnes à l’ingénierie des besoins : maîtres d’ouvrage, experts métier, consultants, étudiants en master spécialisé, hospitaliers, en France et des pays francophones. Cela correspond à près de 1000 heures de formation.

Cinq cents, c’est peu si l’on considère le nombre de personnes qui, en France et dans le monde francophone, sont amenées à recueillir des besoins pour le système d’information, analyser les besoins, spécifier les exigences, ou participer à l’élaboration d’un cahier des charges. Mais c’est une proportion non négligeable du total des personnes formées à l’expression des besoins.

J’ai enseigné dans le cadre de masters spécialisés pour L’Université de Paris I Panthéon Sorbonne, CentraleSupélec et l’ESIEE. J’ai aussi travaillé pour des entreprises et institutions nationales et internationales comme la Cour de Justice de l’Union Européenne, le Parlement Européen ou la Société Béninoise d’Énergie Électrique.

Depuis dix ans, j’utilise la même méthode de formation, que j’ai nommée DESiR® et que j’ai perfectionnée au fil des années. Et depuis dix ans, 98% de mes étudiants se déclarent « satisfaits » ou « très satisfaits ».

Ma méthode pédagogique est simple. Elle s’appuie sur des principes bien connus :

  • On apprend mieux quand on apprend avec plaisir,
  • On apprend mieux quand on sait que ce que l’on apprend sera utile par la suite,
  • On retient 10% de ce que l’on entend, 20% de ce que l’on voit, et 30% de ce que l’on entend et voit simultanément,
  • On retient 50% de ce que l’on pratique,
  • Et on retient 90% de ce que l’on enseigne soi-même.
  • Il n’y a pas de bon apprentissage sans feedback (rétroaction, retour d’erreur).

De ce fait, il y a dans mes formations un tiers de théorie et deux tiers de pratique. Si les apprenants souhaitent en savoir plus, ils peuvent se plonger dans mon ouvrage Expression des besoins pour le SI, qui reprend et détaille toutes les notions enseignées,

À l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, où chaque étudiant en master reçoit un exemplaire de mon livre au début de l’année, j’utilise la méthode de la classe inversée : après une journée de formation, je demande aux étudiants de lire certains chapitres de mon livre. Ainsi, la prochaine est consacrée à des exercices pratiques.

Pour chaque notion que je vais enseigner, je procède en quatre étapes : Démonstration, Explication, Simulation et Rétroaction, d’où l’acronyme DESiR. Cet acronyme rappelle aussi qu’il n’y a pas d’apprentissage sans désir d’apprendre, sans plaisir à apprendre, sans la motivation à mettre en application ce qu’on a appris.

Les moyens techniques que j’utilise sont très simples. Un tableau blanc, ou mieux, un grand rouleau de kraft, des post-it et des marqueurs. Ces outils permettent à tous les apprenants d’interagir à tout moment et d’avoir une image globale du concept que je présente.

Présentation synthétique du concept. CentraleSupélec, septembre 2016

J’encourage les étudiants à participer activement. Par exemple, le diagramme des affinités élaboré en groupe est un excellent moyen de faire travailler l’ensemble du groupe.

Élaboration d’un diagramme des affinités, Cour de Justice de l’Union Européenne, septembre 2014

Par la suite, les étudiants travaillent en sous-groupes. Le but est toujours de travailler sur des cas s’approchant le plus possible de cas réels.

Travail en sous-groupes, ESIEE, octobre 2022

Je privilégie l’apprentissage de notions qu’on ne peut apprendre que par la pratique, qu’aucun livre ne pourra jamais vous apprendre. Par exemple l’interview d’expression des besoins.

Simulation d’interview, ESIEE, octobre 2022

Une méthode très efficace d’enseignement consiste à passer le marqueur à un étudiant et de lui demander d’animer le groupe. L’étudiant est plongé dans l’animation d’un groupe de travail.

Animation du groupe par un apprenant, CentraleSupélec, septembre 2019

Après trois jours de formation, les étudiants ont assimilé les outils pratiques les plus puissants de l’ingénierie des besoins : l’interview, le diagramme de contexte, les cas d’utilisation, la classification des exigences non-fonctionnelles, les gabarits d’exigences, et même l’animation d’un groupe de travail. Après cinq jours de formation, comme c’est le cas à Paris I Panthéon-Sorbonne, les étudiants sont capables de traiter un cas de bout en bout, depuis l’analyse des parties prenantes jusqu’à la validation du cahier des charges.

Étudiants en master SIC, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, mai 2019

Pour illustrer l’efficacité de la méthode, voici un diagramme de contexte élaboré par un sous-groupe après une journée et demie de formation.

Diagramme de contexte élaboré par les apprenants, ESIEE, octobre 2022

© Yves Constantinidis, 2022

Un commentaire “500 ingénieurs formés à l’expression des besoins”

  • Marco

    dit :

    Impressionnant de clarté, tout simplement !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

To top